Eglise : en savoir plus
Elle est placée sous le vocable de Saint Germain, venu d’Angleterre au Ve siècle pour évangéliser la contrée. Il a dû toucher terre à Direth (aujourdhui Diélette) où sera construite, au pied du mont Saint Gilles, l’église primitive qui portera le nom de Saint Germain de la mer.
Cette église était située assez loin du bourg actuel et du château. Aussi, il sera décidé au XVIIe siècle d’en construire une nouvelle. Le châtelain, Hervé Bazan, marquis de Flamanville, lègue à cet effet 7000 livres et sa seconde femme 3000, mais à condition que les Flamanvillais fassent eux-mêmes le travail : charrois, maçonnerie, toitures… Ce qui sera réalisé en un an ! La consécration de cette nouvelle église aura lieu le jour de Noël 1670.
De plan cruciforme, elle a la particularité de présenter à la jonction du choeur et du transept, de part et d’autre du bras, une petite chapelle voûtée d’arête. La nef à trois travées est couverte d’un berceau interrompu et s’ouvre à l’ouest par une tour carrée, le clocher-porche. La partie la plus remarquable de l’édifice est le carré du transept avec ses arcades et ses piliers en granit. Quatre statues de bois des XVIIe et XVIIIe siècles les ornent, dont Sainte Marie et Saint Germain. Les deux vitraux du milieu de la nef rappellent l’arrivée à Diélette de Saint Germain et la légende du trou Baligan : une histoire de dragon dévoreur d’enfants et qui avait été vaincu par le saint. On peut y voir un symbole de l’idolâtrie cédant devant l’évangélisation.
Le dallage constitué d’anciennes pierres tombales à croix nimbées continue à intriguer archéologues et autres érudits.
Saint Germain d’Ecosse, patron de l’église
Il fut baptisé dès son plus jeune âge par Saint Germain d’Auxerre, qui lui donna donc son nom et l’envoya en Grande-Bretagne pour combattre l’hérésie pélagienne. Saint Germain dit « Le Scot » débarqua dans le Cotentin à l’embouchure de la Diélette au Ve siècle. Une mauvaise traduction de son surnom (le « Scot » désigne au Moyen Age un Irlandais) aurait donné « l’Ecossais », d’où son surnom de Saint Germain d’Ecosse.
ll aurait navigué sur un esquif de forme circulaire qui lui valut son surnom de Saint Germain « à la roue », un de ses attributs.
D’après la légende, le saint aurait terrassé un dragon à sept têtes qui vivait dans une caverne située au « Trou Baligan », une ancienne grotte naturelle sur le cap de Flamanville, aujourd’hui disparue. Il fut martyrisé vers 460 sur les bords de la Bresle, entre Normandie et Picardie, par le païen Hubold qui lui trancha la tête : on l’ensevelit à l’endroit où se dresse aujourd’hui l’église paroissiale de Saint Germain-sur-Bresle (Somme). Une partie de ses restes fut offerte sous forme de reliques à la paroisse de Flamanville.
On l’invoque pour lutter contre les fièvres de toutes sortes. Il est fêté le 2 mai.
(extraits des « Saints populaires évangélisateurs de la Normandie », Musée de Normandie, Caen)
Saint Gilles, second patron de l’église
Ermite et abbé du Vle siècle, il se retire, après un pèlerinage à Rome, dans une forêt non loin de Nîmes où il se nourrit du lait d’une biche apprivoisée. Le roi wisigoth Wamba, au cours d’une partie de chasse, traque la biche et lui décoche une flèche qui atteint Gilles. Pour racheter sa faute, le roi fait construire pour l’ermite un monastère bénédictin devenu célèbre sous le nom de Saint Gilles.
A. Clocher-porche
B. Nef
C. Chapelle Ste Barbe
D. Chapelle St Sébastien
E. Croisée du transept
F. Petite chapelle latérale
G. Choeur
H. Sacristie
1. Piscine du sanctuaire, granit – 1669.
2. Verrière : Saint Louis, roi de France – verre peint vers 1880-1890.
3. Verrière : Saint Paul, apôtre – verre peint vers 1880-1890.
4. Verrière : St Jacques le Majeur, pèlerin – verre peint vers 1880-1900.
5. Verrière : crucifixion avec la Madeleine au pied de la croix – verre peint vers 1880-1900.
6. Fonts baptismaux et leur couvercle. Cuve cloisonnée en granite reposant sur quatre colonnes d’angle en granite et sur une colonne centrale en calcaire, XVII siècle.
7. Lutrin à l’aigle – bois de chêne polychromé et doreé – début XVIIIe siècle.
8. Autel latéral sud, tabernacle, retable à deux colonnes et quatre pilastres, entablement – Bois de chêne naturel partiellement doré – XIXe siècle.
9. Statue : St Germain évêque. Bois décapé – XVIIIe siècle.
10. Statue : Vierge à l`Enfant. Bois (de tilleul ?) décapé – fin XVIIe siècle.
11. Autel latéral nord – Bois cle chêne – XIXe siècle.
12. Tableau et son cadre : l’Annonciation – peinture à l’huile sur toile (tableau) et bois peint – XIXe siècle.
13. Bannière de St Germain le Scot – seconde moitié du XIXe siècle.
14. Chaire à prêcher. Bois de chêne – XVIIIe siècle.
15. Groupe sculpté : saint Thomas mettant ses doigts dans la plaie du Christ – Bois de chêne décapé et ciré – XVIIe siècle.
16. Statue : Sainte Marie Madeleine. Bois de chêne décapé – fin.XVIIe siècle.
17. Epitaphe armoriée d’Agnès Bonnemain, épouse de Jacques de la Chapelle. Pierre calcaire – vers 1687.
18. Verrière: arrivée à Diélette de St Germain à la rouelle, Verre peint, 1926 par H.Mazuet à Bayeux.
19. Verrière : St Germain le Scot enchaînant le dragon dans le trou Baligan. Verre peint, 1926 par H.Mazuet à
Bayeux.
20. Quarante deux pierres tombales à croix nimbée remployées en pavage dans l’église entre 1718 et 1722 -granite, époque médiévale ?