Corons – 50 ans d’histoire pour Flamanville

Corons – 50 ans d’histoire pour Flamanville

Une cité ouvrière

Avant la centrale, la mine rythmait la vie de Flamanville.

La mine de fer de Diélette a marqué l’histoire industrielle et sociale de Flamanville. Exploitée de manière intermittente de 1862 à 1962, sa fermeture a eu un impact profond sur la vie des mineurs et sur l’ensemble de la commune.

La vie dans les corons

L’exploitation de la mine a conduit à la création de la cité Sainte-Barbe au début du XXe siècle, communément appelée les corons, elle est destinée à loger les ouvriers et leurs familles. Ce quartier reflétait un mode de vie structuré autour du travail minier, où la solidarité ouvrière occupait une place centrale.

Beaucoup de mineurs étaient issus de l’immigration, principalement d’Italie, de Pologne, d’Espagne et des pays de l’Est. La mine ne se contentait pas de fournir un emploi, elle organisait la vie sociale dans son ensemble. Les loisirs occupaient une place importante. L’équipe de football, très réputée dans la région, permettait aux mineurs de se retrouver en dehors du travail.

Toutefois, cette dépendance économique et sociale a rendu la fermeture particulièrement difficile pour la population locale.

Photographie, début du XXe siècle - Archives commune de Flamanville
Photographie, début du XXe siècle - Archives Commune de Flamanville

La fermeture de la mine

Le 21 juillet 1962, la mine de Diélette cesse définitivement son activité, laissant plus de 150 ouvriers sans emploi. Beaucoup trouvent une réinsertion à l’usine de la Hague, en construction à cette époque. Néanmoins, le choc est rude pour la commune de Flamanville, qui voit sa population ouvrière partir ou en situation de précarité. La population diminue de près de 30 %. En 1954, on recense 1 645 habitants, en 1975 ils ne sont plus que 1 194.

Pendant des années, l’espoir d’une réouverture de la mine subsiste, alimenté par le souvenir des redémarrages passés. Henri Varin, maire de Flamanville et ancien scaphandrier à la mine, met en place désespérément plusieurs actions pour encourager l’installation de nouvelles entreprises.

L’annonce en novembre 1974 d’une potentielle construction d’une centrale nucléaire vient apporter un nouvel espoir pour la population ouvrière. En 1978, le début des travaux de la centrale nucléaire entraîne la création de nouveaux emplois. L’ancien site minier est alors absorbé par ce vaste chantier.

Une mémoire préservée

Depuis sa rénovation, la cité Sainte-Barbe a retrouvé une nouvelle dynamique. Plusieurs de ces habitations, achetées par la commune, ont été rénovées. Une place a été aménagée en hommage aux mineurs, rappelant l’importance de cette industrie pour Flamanville.
Si les puits et les zones de stockage ont disparu sous le chantier de la centrale, quelques vestiges subsistent.

La plateforme de chargement, le wharf, témoigne encore de cette époque.

Une exposition créée par l’association Mines et carrières et la commune de Flamanville, retrace les siècles d’exploitation du granit et du fer (ouverte juillet et août).

Depuis 1987, les anciens mineurs et leurs familles se réunissent lors de la Sainte-Barbe, partageant souvenirs et moments de convivialité pour perpétuer la mémoire de ce passé industriel.

Carte postale, début du XXe siècle - Archives Commune de Flamanville
Flamanville
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